Leader s’est introduit dans la langue française au XIXe siècle. L’Académie française l’a admis dans la 8e édition de son Dictionnaire.
Un anglicisme et un mot-valise
Tel qu’on le connait, « leadership » est un mot valise composé de « leader » (meneur) et de « ship » (navire). Un anglicisme pour dire capitaine ou commandant ?
Approfondissons…
Aux origines de « lead »
Quand le mot « leader » apparait dans la littérature en vieil anglais du XIIIè siècle sous la forme lædan, il charrie la notion de voyage. Il signifie en effet le fait de guider, de prendre la tête d’un collectif en mouvement pour montrer le chemin.
Le terme Leadership se décline de plusieurs façons…
Un trait de personnalité, une force qui s’exerce…
Avoir du leadership
Démontrer du leadership
Un poste, une fonction, un rôle
Briguer le leadership
Détenir le leadership
Verticalité.. hiérarchie.. Élitisme?.
La science politique, comme les sciences sociales en général, idenitifie classiquement le sociologue Max Weber comme un pionnier dans la théorisation du leadership politique.
En résumé, Weber observe que l’autorité repose soit sur les traditions, soit sur la position organisationnelle, soit sur des qualités exceptionnelles de personnalité (charisme).
Le concept du charisme a connu et connait encore une grande carrière populaire… John F. Kennedy est l’un des leaders modernes dont on souligne souvent le charisme. On parle aussi de Charles De Gaulle et de Winston Churchill dans le même sens. Nelson Mandela et Mahatma Ghandi font également partie des personnalités historiques les plus souvent mentionnées au rayon du charisme politique.
Mais en quoi consiste donc vraiment le charisme dans le domaine du leadership politique?..
Justin Trudeau et François Legault ont-ils beaucoup ou peu de charisme? La popularité de Donald Trump repose-t-elle sur son charisme personnel? Et qu’en est-il de son adversaire, Kamela Harris, dont les sourires abondants sont soulignés à tort ou à raison?…
Eye of the beholder
Mais certitude : le leadership met toujours en jeu et en valeur la personnalité
le pouvoir traditionnel, le pouvoir bureaucratique (ou rationnel-légal) et, le plus célèbre des trois, le pouvoir ou l’autorité charismatique. Dans le premier cas, l’obéissance repose sur la croyance dans le caractère sacré de traditions immémoriales, dans le deuxième, elle dépend de la position occupée par le donneur des ordres au sein d’une organisation et des prérogatives que cette position lui confère, dans le troisième, enfin, on obéit à une personne singulière parce qu’elle est jugée extraordinaire, dotée de pouvoirs et de qualités surnaturelles, surhumaines ou, à tout le moins, exceptionnelles
La typologie la plus connue et populaire reste celle présentée par Max Weber dans son Économie et société, le traité de sociologie générale encore le plus achevé et systématique (dans son anti-systématisme) existant à ce jour, un siècle après sa composition. Partant d’une distinction entre la Macht, la possibilité d’imposer sa volonté contre toute résistance, et la Herrschaft, la possibilité d’imposer une décision grâce à la reconnaissance de sa légitimité par ceux qui obéissent,
Weber distingue trois types de pouvoir ou d’autorité légitime (voir
infra) : dans le caractère sacré de traditions immémoriales, dans
le deuxième, elle dépend de la position occupée par le donneur des ordres au sein d’une organisation et des prérogatives que cette position lui confère, dans le troisième, enfin, on obéit à une personne singulière parce qu’elle est jugée extraordinaire, dotée de pouvoirs et de qualités surnaturelles, surhumaines ou, à tout le moins, exceptionnelles.